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La journée mondiale de l'ebook

Hier, on célébrait la journée mondiale de l’ebook. La tablette électronique est devenue, pour certaines personnes, un objet auquel on a du mal à se détacher. Plus simple, plus pratique, moins encombrant, découvrez son origine dans ce nouvel article. 

personne assise entrain de tenir un livre numérique

Crédit : Pexels / Adobe Firefly

Un outil datant des années 40

L’histoire du livre électronique, également connu sous le nom d’ebook, remonte aux années 1940. En 1949, Angela Ruiz Robles dépose un brevet sur une machine proposant “une méthode de lecture de livres basée sur la mécanique, l’électricité et la pression”. C’est l’idée de créer un appareil mécanique pour faciliter l’accès à l’information.

Appelée “la Enciclopedia Mecànica”, elle faisait référence à une sorte de boîte comportant des rouleaux avec du texte imprimé. L’utilisateur pouvait tourner les rouleaux pour lire le contenu. L’appareil permettait aussi de lire une bande magnétique pour générer de l’audio. La machine avait plutôt vocation à se poser sur un espace de travail qu’à être tenue à bout de bras comme un livre, mais l’idée d’un appareil rassemblant plusieurs livres était là. Malheureusement, le prototype d’Angela Ruiz Robles n’a jamais dépassé ce stade. 

Le Projet Gutenberg

En 1971, le pari devait sembler fou, pourtant aujourd’hui, le livre électronique s’est bel et bien répandu. Qu’il soit un mode de lecture apprécié ou non, il représente une énorme révolution. Mais avant de devenir un ebook, le livre numérique est né avec le Projet Gutenberg par Michael Hart. Le projet avait vocation à distribuer gratuitement les œuvres du domaine public par la voie électronique. Il a fallu attendre le web et le premier navigateur pour que le Projet Gutenberg accélère. 

Au début des années 2000, la British Library met en ligne la version numérique de la Bible de Gutenberg (premier livre à n’avoir jamais été imprimé). Des milliers d’œuvres du domaine public sont en accès libre sur le web. Les libraires et les auditeurs ont pour la plupart un site web. Certains naissent directement sur le web avec la totalité de leurs transactions s’effectuant via l’internet. De plus en plus de livres et de revues ne sont disponibles qu’en version numérique pour éviter les coûts d’une publication imprimée. On peut désormais lire un livre sur son ordinateur, sur son assistant personnel, sur son téléphone, sur son smartphone ou sur un appareil dédié.

Internet est devenu indispensable pour se documenter, pour communiquer, pour avoir accès aux documents et pour élargir ses connaissances. Grâce à cette émergence, nous n’avons plus besoin de courir désespérément après l’information dont nous avons besoin. Elle est à la portée de tous à partir du moment où vous avez un accès à internet.

Du passé à aujourd’hui

Le pari fait par Michael Hart en 1971 est donc réussi. Les résultats du Projet Gutenberg ne se mesurent pas seulement à ces chiffres. Les résultats se mesurent aussi à l’influence du projet. C’est le premier site d’information sur internet et la première bibliothèque numérique. 

On ne le sait pas sauf si on fait des recherches sur internet, mais Michael Hart est le véritable inventeur de l’ebook. Si on considère l’ebook comme étant un livre numérisé pour diffusion sous forme de fichier électronique, il aurait 40 ans et serait né avec le Projet Gutenberg en 1971. 

En 2005, alors que le Projet Gutenberg poursuit tranquillement la mise en ligne gratuite des œuvres du domaine public, le livre devient un objet convoité par les géants de l’internet (Google, Yahoo! et Microsoft). 

Google décide de mettre son expertise au service du livre et lance la version bêta de Google Print en mai 2005. Trois mois plus tard, Google Print est suspendu pour un temps indéterminé suite à un conflit grandissant avec les associations d’auteurs et d’éditeurs de livres sous droits. Ces associations reprochent à Google de numériser des livres sous copyright sans l’accord préalable des ayants droit. 

En 2006, le programme reprend sous le nom de Google Books. La numérisation des fonds de grandes bibliothèques se poursuit, axée cette fois sur les livres libres de droit. Deux ans plus tard, Google Books compte 7 millions d’ouvrages numérisés, en partenariat avec 24 bibliothèques et 2 000 éditeurs partenaires. En 2009, la firme américaine lance un portail spécifique pour la lecture sur téléphone mobile et smartphone.

Les premiers pas de la liseuse

Vous l’aurez compris, à la base, les livres numériques étaient d’abord lisibles sur l’écran de l’ordinateur avant d’être accessibles sur le smartphone. Il a fallu attendre 1999 pour voir apparaître des appareils dédiés, de la taille d’un livre souvent appelés ebooks, liseuses ou livres électroniques. Les premiers appareils suscitent un engouement certain, même si peu de gens vont jusqu’à les acheter vu leur prix prohibitif et le choix de livres restreint. 

Les premières tablettes de lecture sont conçues et développées dans la Silicon Valley. Elles disposent d’un écran à cristaux liquides (LCD), rétro-éclairé ou non, noir et blanc ou en couleur. Elles fonctionnent sur batterie et disposent d’un modem intégré et d’un port USB pour une connexion internet et le téléchargement des livres à partir de sites d’éditeurs ou de librairies numériques. 

La suite vous la connaissez probablement. La grande librairie en ligne Amazon.com lance en novembre 2007 sa propre tablette de lecture, le Kindle, qui a le format d’un livre (19 x 13 x 1,8 cm, 289 grammes), avec un écran noir et blanc, un clavier, une mémoire de 256 Mo et une connexion au wifi sans fil. 538 000 Kindle sont vendus en 2008. En janvier 2009, Amazon rachète la société Audible et ses 80 000 versions audio de livres, journaux et magazines téléchargeables sur baladeurs, téléphones et smartphones. En février 2009, Amazon lance une nouvelle version du Kindle, le Kindle 2 avec un catalogue regroupant plus de 230 000 titres. 

En 2008, offrir un livre numérique en cadeau devient une tendance et la tendance n’a pas changé, bien au contraire.  En 2022, 583 693 ebooks ont été vendus. Et pendant que j’écrivais cet article, Rémy m’a même indiqué avoir acheté une liseuse, récemment, pour l’offrir à sa mère.

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